Pierre Macherey
Les philosophes français de l'après guerre face à la politique
Note di lettura
1.01In un articolo di qualche anno fa Pierre Macherey, nell'ambito di una più vasta ricerca sui filosofi francesi del dopoguerra, propone un confronto fra due opere publicate entrambe da Gallimard negli anni che separano la fine della seconda guerra mondiale dall'inizio della guerra fredda: la prima Humanisme et terreur. Essai sur le problème communiste di Merleau-Ponty publicata nel 1947 è una raccolta di articoli usciti su Les Temps Modernes nel 1946, la seconda Tyrannie et Sagesse di Kojève è la recensione uscita su Critique nel 1950 di un'opera di Leo Strauss publicata negli Stati Uniti. Questa recensione verrà poi ripresa nel 1954 come appendice al saggio De la Tyrannie di Leo Strauss.
1.02Il metodo di lettura proposto e la sua giustificazione sono meritevoli di attenzione. Si tratta di considerare le opere filosofiche, alcune opere più significative almeno, come espressione, sintomi, di una situazione generale.
[..] il va s'agir d'un travail orienté, non vers la considération d'auteurs présenté comme porteur de système de pensée globaux, [..] mais vers l'étude précise de textes, considérés pour eux-mêmes dans leur singularité conceptuelle et stylistique, et traités comme des symptômes d'une situation générale [..]
1.03Le due opere scelte, ma anche i due autori, sono effettivamente calate nella situazione del tempo. Gli argomenti degli articoli della raccolta di Meleau-Ponty seguono il titolo. La prima parte Il terrore
propone una lettura del processo Bukarin in reazione alla presentazione semplificata che ne era stata data da Koestler nel romanzo Lo zero e l'infinito e nel saggio Lo yogi e il commissario. La seconda parte consacrata a la realizzazione dell'umanesimo
prende le distanze dallo scetticismo della prima parte e tende a giustificare la violenza rivoluzionaria. Il che spiega anche l'uscita di Aron dalla rivista, Les Temps Modernes, di cui era stato uno dei fondatori.
Il n'y a que des violences, et la violence révolutionnaire doit être préférée parce qu'elle a un avenir d'humanisme
1.04L'edizione francese di Tyrannie et Sagesse invece mette in scena un doppio dialogo, quello proprio della rilettura proposta da Leo Strauss del dialogo di Senofonte, che ha come protagonisti il poeta Simonide e il tiranno Ierone, sul ruolo politico dei filosofi e quello fra Leo Strauss e Kojève sullo stesso argomento.
1.05Tyrannie et Sagesse, dice Macherey, all'opposto dei chiaroscuri che segnano il persorso di Merlau-Ponty si installa nell'evidenza trionfale della storia e della sua razionalità, così come la immagina Kojève.
Il s'agit d'un hégélianisme de type très particulier, [celui de Kojève] pour le moins revu et corrigé, qui, sous le nom d'emprunt «Hegel», expose en fait une philosophie originale, le «kojévisme», dont les références souterraines seraient à chercer du côté de Feuerbach, du jeune Marx et du Heidegger de Sein und Zeit. Cette philosophie est exposée à partir d'une lecture libre et essentiellement déviante de la Phénomenologie de l'Esprit [..] à travers cette lecture, Kojève injecte dans le discours hégélien ce qui, à la lettre, en est absent (et, d'ailleurs ne pourrait s'y trouver: ce serait possible le démontrer) une doctrine de la fin de l'histoire. Cette doctrine appartient de fait à Kojève qui en est l'inventeur.
1.06Annotate le osservazioni di Macherey sul kojévismo
, sulla fine della storia e sulle affinità fra Kojève e Sartre, spero di avere il tempo di ritornare su di esse altrove.
La déviation opérée par Kojève par rapport à Hegel est signalée par cette indication sans ambiguïté qui se trouve au début de l'Introduction à la lecture de Hegel:Indépendamment de ce qu'en pense Hegel, la Phénoménologie est une anthropologie philosophique(p. 29) [..] c'est l'homme, et non l'Esprit, qui est le véritable sujet de l'histoire (et, du même coup, doit disparaître avec elle [..] Kojève substitue au monisme hégélien un dualisme, une conception assez proche de celle développée par ailleurs par Sarte dans L'Etre et le Néant, avec sa dissociation entre deux ordres incommunicables: celui d'un en-soi, qui est pleine et incontournable positivité, et celui d'un pour-soi, par lequel la négativité arrive au monde, à travers une tentative de néantisation qui revient à l'initiative propre de l'homme.
1.07Con un gioco di parole Macherey mostra gli effetti prodotti dall'ubriacatura indotta dall'assunzione di massicce dosi di kojevismo.
La condition de l'avénement de la Vérité rationnelle, c'est que le pouvoir politique ait pris la forme économique de la dictature, dontl'action révolutionnairemet fin à l'histoire. Est ainsi préconisée une solution parfaitement cynique au problème posé par la confrontation de la philosophie et de la politique, dans la manière de ce Diogène moderne, duSocrate fou, provocateur et manipolateur, que, de fait, Kojève a été dans la vie réelle.
1.08La provvisioria conclusione che Macherey trae è che il confronto di queste due opere ha rivelato l'esistenza di un campo teorico-pratico della filosofia dove la politica fa problema
. Ovviamente non si può dimenticare il rifermento al contesto, anche se ci si può chiedere se questo fare problema non sia costitutivo del discorso filosofico.
Bibliografia
- Pierre Macherey
- - Les philosophes français de l'après guerre face à la politique: "Humanisme et terreur" de Merleau - Ponty et "Tyrannie et sagesse" de Kojève , in Materia actuosa, Honoré Champion, Paris, 2000, pp. 717-730; Univ. Lille